Quand la malbouffe tue : L'histoire alarmante de Keisha et la crise alimentaire en Haïti
Elle gisait dans la chambre stérile de l’hôpital, son corps secoué de douleurs intenses. Dans un hopital en haiti, les secondes sont comptés, l’electricité s’arretera-t-elle? À quand une procahine Attaques des bandits ? Chaque respiration était difficile, chaque mouvement lui arrachait un cri. Les machines autour d'elle bourdonnaient, affichant des chiffres inquiétants. Les médecins, impassibles, se concentraient sur les moniteurs, tandis que des infirmières s'affairaient à ajuster ses perfusions. À cet instant, tout ce qui comptait était de stabiliser son état.
Cette femme, Keisha, dont le nom rappele celle des timoun 2000, autrefois pleine de vie et d'énergie, était désormais l'ombre d'elle-même. Son état de santé actuel n’était pas un coup du sort, mais le résultat de plusieurs années de négligence en matière d’alimentation. Dans le tourbillon de sa vie quotidienne en Haïti, les repas rapides et bon marché avaient pris le dessus. Les poulets importés et les boissons gazeuses étaient devenus ses repas de prédilection. L’alimentation équilibrée semblait être un concept lointain et inutile face à la commodité de la restauration rapide.
Les conséquences de ces choix alimentaires ne se firent pas attendre. Au fil des ans, elle prit du poids, lentement mais sûrement, jusqu'à atteindre un état d'obésité morbide. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : en Haïti, l'obésité et les maladies chroniques qui y sont associées ont atteint des proportions épidémiques. Selon la Banque Mondiale, la prévalence du diabète parmi la population haïtienne de 20 à 79 ans est de 8,9 %. Cette tendance inquiétante est directement liée à une alimentation riche en sel, sucre et graisse, mais pauvre en nutriments essentiels.
Son parcours était malheureusement trop commun. En Haiti, nous pensons que nous mangeans bien, mais ce n'est pas le cas. Le lien entre une mauvaise alimentation et des problèmes de santé tels que le diabète, les maladies cardiaques et certains cancers est bien établi. Les statistiques révèlent que 70 % des adultes dans certaines régions du monde souffrent d'au moins une maladie chronique, souvent causée ou aggravée par de mauvaises habitudes alimentaires. Les boissons sucrées, par exemple, sont l’une des principales sources de sucre ajouté dans l’alimentation, augmentant le risque de diabète de type 2 de 26 %.
Les témoignages de ceux qui ont réussi à changer leurs habitudes alimentaires témoignent de l’importance de prendre des décisions éclairées. Un homme ayant perdu plus de 50 kilos raconte comment il a remplacé les anba-dra et les BBQ par des repas faits maison, riches en légumes et en protéines maigres. Une mère de famille explique comment elle a transformé la santé de ses enfants en supprimant les boissons sucrées et en introduisant des fruits et des légumes frais dans leur alimentation quotidienne. Ces histoires illustrent qu’il est possible de reprendre le contrôle de sa santé grâce à des choix alimentaires judicieux.
Cependant, il ne faut pas sous-estimer les barrières systémiques qui rendent difficile l'accès à une alimentation saine. En Haïti, l'accès limité aux produits frais, le manque d'information sur la nutrition et les contraintes financières constituent des obstacles majeurs. Par exemple, la consommation journalière de sel en Haïti atteint les 30 à 35 grammes par jour, soit six fois plus que la dose recommandée par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). Ces excès exposent les gens à un risque d’hypertension artérielle, augmentant ainsi les cas de cardiopathies et les accidents vasculaires cérébraux.
De retour à l’hôpital, Keisha sur son lit de souffrance était le symbole poignant des conséquences de ces choix alimentaires. Son expérience est un rappel douloureux mais nécessaire des risques encourus. Pour chacun d’entre nous, la responsabilité de notre santé commence dans nos assiettes. Prendre des décisions éclairées, chercher des informations fiables sur la nutrition et consulter des professionnels de santé sont des étapes essentielles pour prévenir de telles situations.
En fin de compte, son histoire est un appel à l'action. Nous avons tous le pouvoir de changer notre destinée par nos choix quotidiens. Il est temps de réfléchir à nos habitudes alimentaires et de prendre des mesures pour assurer un avenir plus sain. Les médecins recommandent de privilégier les produits locaux comme le manioc, le maïs, et les légumes frais, tout en évitant les mets trop salés ou trop épicés. Par ailleurs, une meilleure régulation des produits importés et une augmentation de la production agricole locale sont cruciales pour améliorer la santé nutritionnelle en Haïti.
Il est temps de se mobiliser, de prendre conscience des dangers qui se cachent dans nos assiettes et de faire des choix plus sains pour notre avenir et celui des générations à venir.
Pou ou jwenn plizyè atik enteresan :
.png)
.png)
Commentaires
Publier un commentaire